main qui touche un écran tactile 12 février 2019

Guide Pratique pour Changer d’Appel Malade

Les Appels Malade sont utiles mais pas obligatoires

Les systèmes d’appel malade, aussi appelés appel infirmière, sont utilisés à l’hôpital, en EHPAD et dans certaines résidences non médicalisées pour personnes âgées (résidence service, résidence autonomie). On les appellera dans ces derniers cas plus volontiers des systèmes d’alerte ou de téléassistance pour ôter toute référence médicale stigmatisante. Les appels malade permettent au résident ou au patient (nous l’appellerons l’utilisateur) de prévenir manuellement ou automatiquement le personnel de l’établissement (infirmiers, aides-soignants, personnel de garde ou d’accueil) qu’un problème est survenu et donc que l’utilisateur nécessite une assistance.

Généralement, l’activation de l’appel malade par l’utilisateur nécessite une intervention d’urgence.

La mise en place d’un appel infirmière n’est pas légalement obligatoire en EHPAD, mais dans les nouvelles constructions, la plupart des ARS en recommandent un. Cependant, le directeur ou la directrice d’établissement a pour obligation de mettre en œuvre les moyens nécessaires à la sécurisation de ses résidents, il est pénalement responsable s’il manque à cette obligation (Voir notre article sur la responsabilité du directeur en cas d’accident")

En Hôpital, dans les chambres la présence et la technologie des appels malade est prévue par la loi.

Les questions à se poser pour choisir un appel malade

Pour choisir un appel malade, il faut se poser les questions suivantes :

  • Qui ?
  • Où ?
  • Comment ?
  • Combien ?
La question « Qui ? » concerne les utilisateurs patients ou résidents de l’établissement.

Il faut que la solution choisie soit adaptée à l’autonomie de l’utilisateur. Par exemple, pour des personnes alitées, un appel malade mobile sera inutile. Autre exemple, des solutions comportant des boutons d’alerte manuels vont généralement être compliquées à actionner pour des personnes présentant des troubles cognitifs.

Si l’établissement présente une grande diversité d’autonomies et de profils d’utilisateurs, on privilégiera une solution modulable dont les fonctionnalités peuvent être personnalisées.

Lorsque l’on réfléchit au « Qui ? », il faut aussi penser à l’acceptabilité : si c’est un dispositif portatif, est-ce que les utilisateurs accepteront de porter le dispositif ? Pour des personnes autonomes, une solution non stigmatisante s’impose. La montre Co-assist par exemple affiche l’heure à l’utilisateur afin qu’elle soit utile au quotidien.

La question « Où ? » concerne les alertes.
  • Où les utilisateurs doivent-ils pouvoir alerter ?

  • Est-ce qu’ils sont en sécurité dès qu’ils sortent de leur chambre ?

  • Y-a-t-il un risque dans la salle de bain ?

  • Y-a-t-il un risque entre le lit et la salle de bain ?

  • Est-ce que les couloirs, parties communes et parcs de l’établissement doivent aussi être sécurisés ?

L’avantage d’avoir un appel malade qui couvre la totalité des zones de vie des utilisateurs est qu’il libère le personnel d’un stress et peut permettre aux utilisateurs de recouvrer une certaine autonomie. Notamment dans beaucoup d’EHPAD, les personnes les plus autonomes ne vont pas seules dans le parc par peur d’une chute. Si ces personnes disposaient d’un système leur permettant de prévenir le personnel aussi à l’extérieur, elles pourraient maintenir ou recouvrer leur autonomie (voir l’article “Ouvrez les portes des EHPAD !”).

La question « Comment ? » est aussi à considérer.

Celle-ci concerne le processus d’alerte.

Comment le personnel de l’établissement doit-il être prévenu lors d’une alerte ?

La question « Combien ? » concerne le budget.

On peut avoir besoin d’un système ultra-moderne et ultra-performant mais pas forcément avoir le budget pour. Le budget doit distinguer l’investissement de la maintenance et veiller à calculer une valeur actuelle nette du projet. Généralement pour un EHPAD de 80 résidents, le coût d’investissement va être compris entre 25k€ et 90k€ selon la technologie choisie. La maintenance, quant à elle, s’échelonne de 1k€ à 5k€.

Panorama des solutions d’appels malade et technologies disponibles

Parmi les solutions actuellement disponibles sur le marché, on peut distinguer 3 grandes catégories d’appels malade :

  • les solutions filaires
  • les solutions avec bornes
  • les solutions mobiles
Les solutions filaires

Les solutions filaires sont les technologies les plus anciennes, elles sont généralement présentes dans les chambres au niveau des têtes de lit et dans les salles de bain.

Il s’agit généralement simplement d’un fil avec une boule accrochée qu’il suffit de tirer pour lancer une alerte. Les avantages de ces solutions sont leur simplicité d’utilisation et leur fiabilité car elles ne dépendent que d’une communication filaire.

Les inconvénients de ces solutions anciennes sont leur aspect statique, si l’on a un problème trop loin du fil, on ne peut pas s’en servir. Le coût d’investissement est aussi élevé. En effet, ces solutions nécessitent de tirer des câbles électriques et donc de faire des travaux de grande ampleur qui ont bien sûr un coût et représentent une nuisance pour les résidents et le personnel de l’établissement.

Les solutions avec bornes

Les solutions avec bornes se sont développées depuis quelques dizaines d’années. Elles consistent à installer des bornes un peu partout dans l’établissement qui relaient une alerte transmise par un médaillon ou un bracelet d’alerte porté par l’utilisateur.

Ces solutions permettent aux résidents d’alerter où qu’ils se trouvent dans l’établissement, donc leur donne une autonomie et une plus grande sécurisation que les systèmes filaires. Les piles de ces dispositifs vont de 1 an pour les plus simples à 3 mois pour les plus perfectionnés.

Il faut être vigilant à avoir une vision de l’état des piles du parc sinon, le remplacement des piles ou le rechargement des batteries peut vite devenir un casse-tête. Comme les solutions filaires, les solutions avec bornes nécessitent aussi des travaux bien que moins lourds généralement.

Les solutions mobiles

Les solutions mobiles sont les dernières technologies, elles embarquent des antennes capables de communiquer à longue portée vers des antennes à l’extérieur de l’établissement.

Le gros avantage est donc de n’avoir aucune installation ni aucuns travaux à réaliser ce qui permet une économie d’investissement substantielle.

L’inconvénient est leur autonomie énergétique. En effet, les solutions mobiles qui communiquent sur les réseaux GSM (ceux des téléphones portables) consomment énormément d’énergie et donc ne disposent que de quelques jours d’autonomie énergétique.

Co-assist est la première solution d’alerte au monde à communiquer sur des réseaux bas-débit qui permettent de cumuler les avantages de solutions mobiles (pas d’installation) et l’autonomie des dispositifs avec bornes. La montre Co-assist dispose de 2 mois d’autonomie énergétique avec une taille très restreinte. La recharge se fait très simplement par induction après une alerte de batterie faible.

Parmi les solutions avec bornes et mobiles, on trouve des déclencheurs plus ou moins perfectionnés. Certains ne comportent qu’un bouton d’appel d’urgence, d’autres des détections automatiques comme la chute de la température. La montre d’alerte Co-assist inclut par exemple une détection automatique de chutes et de retrait du bracelet du poignet.

Le tableau ci-après présente un comparatif des trois technologies d’appels malade en dissociant parmi les solutions avec bornes les basiques et les évoluées.

comparateur des différentes solutions d’appels malade disponibles sur le marché : solution filaire, solution basique avec bornes, solution évoluée avec bornes et solution Co-assist et leurs caractéristiques : pour quel type de résident, lieu de la détection, sur quel moyen de communication et à quel prix, indicatif pour 80 lits

Sources : https://www.legifrance.gouv.fr/eli/arrete/2011/2/11/ETSH1106139A/jo/texte/fr ; https://www.co-assist.fr/

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