Prévenir la perte d’activité des seniors pour éviter la sénescence
Le vieillissement entraîne une baisse de la mobilité
D’après l’OMS, on commence à parler de 3ème âge à partir de 60 ans. Dès lors, on note chez les séniors de façon plus prononcée une dégradation lente mais irréversible de leur physiologie. On appelle cela la sénescence. Les dégradations physiologiques irréversibles entrainent certaines pathologies provoquant une baisse de la mobilité chez les personnes âgées. Parmi celles-ci les plus fréquentes sont l’ostéoporose, (diminution de la masse osseuse et accentuation de la fragilité du squelette), la sarcopénie (perte progressive de la masse musculaire), et la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA, maladie dégénérative de la rétine entrainant une perte progressive de la vision centrale).
Les personnes âgées sont directement impactées dans leur quotidien par ces conséquences physiologiques. Ces dernières peuvent notamment entraîner des chutes, et donc des conséquences physiques et/ou psychiques, comme le syndrome post-chute. Ce syndrome se caractérise par une peur panique de la personne en position debout, entraînant un déséquilibre et une entrave aux capacités d’adaptation posturales. Aussi, le domicile des personnes âgées est souvent peu adapté (voir l’article “Quelles solutions adopter pour le maintien à domicile ?”). Escaliers, baignoires, marches hautes, tapis… Tant de facteurs environnementaux corrélés aux conséquences physiologiques qui restreignent la mobilité du senior, entraînant alors les prémices d’une perte d’autonomie amenant sur le long terme à l’inactivité.
Avec la perte de mobilité vient la sénescence
La faible stimulation de l’appareil locomoteur, altéré par le vieillissement, peut entrainer des chutes, facteur déclencheur de la perte d’autonomie (voir l’article “Les chutes marquent la fin de l’autonomie des personnes âgées”). Au cours du vieillissement, le senior sort de plus en plus ponctuellement (voir l’article “Un accroissement bénéfique mais risqué de la mobilité des personnes âgées”) car ses capacités de récupération physique et de mobilité sont moins viables. Aussi, le cercle de proches se restreint au fil du temps, ce qui réduit fortement les interactions sociales. Aujourd’hui, une personne sur 4 vit seule (voir l’article “La solitude des personnes âgées : un fléau en période de fêtes”). La population la plus touchée demeure les plus de 75 ans. Ce manque de stimulation globale accélère le processus de vieillissement. Sans stimulation externe, la personne âgée aura de plus en plus de mal à s’autostimuler et par conséquent préserver de façon pérenne son autonomie. On observera alors une baisse de l’activité. De plus, les personnes âgées peuvent être victimes de discrimination négative à leur égard, l’âgisme. D’après plusieurs études, l’OMS affirme que l’âgisme peut provoquer un stress cardiovasculaire, et réduire la productivité à la suite d’un dénigrement de l’auto-efficacité.
Bien que ces faits soient connus, on remarque aujourd’hui que les personnes prises en charge par divers services (EHPAD/ SSIAD/ CCAS…), sont déjà avancées dans la sénescence, voire entrées dans une phase de sénilité : détérioration pathologique (liée à une maladie) des facultés physiques et mentales chez les individus âgés. L’isolement de ces derniers ou la bénignité des symptômes précurseurs ne permettent souvent pas à l’entourage de dépister à temps cette sénilité et donc de mettre en place les actions de préventions nécessaires. Cependant, des systèmes sont actuellement étudiés afin de permettre de détecter la perte d’activité chez la personne âgée, et donc anticiper les effets du vieillissement pour mieux y pallier.
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Sources : Toutsurlasarcopénie.fr/ dmlainfo.fr / SilverEco / OMS